Parmi elles, on notait l'obligation de faire de ces terrains un parc public, un centre récréatif, un lieu de repos, une piscine publique, un parc municipal de fleurs, un kiosque musical ou d'y ériger un mémorial ou un monument, une bibliothèque, un musée public, un centre musical ou un gymnase.
De là est né le parc Richelieu.
Une des clauses du même document mentionne par ailleurs que «la défense formelle et perpétuelle est faite par le donateur à la donataire d'aliéner en tout ou en partie l'immeuble présentement donné».
La suite de l'histoire est cependant plus complexe. Bien que la Ville demeurait propriétaire des lots, M. Boivin a cédé tous ses droits sur ces lots à la Banque Canadienne Nationale en juillet 1970 en guise de garantie. Très récemment, à la fin de 2008, la Banque a toutefois abandonné ces mêmes droits et les a remis à la succession d'Horace Boivin.
Selon un notaire d'expérience que La Voix de l'Est a consulté pour faire la lumière sur ce dossier, si la Ville décide de vendre les terrains aux Aliments Ultima, la famille a le droit d'y mettre un frein. Mais elle a également le loisir de revenir sur la décision de M. Boivin et de permettre la vente des terrains à des fins autres que celles exigées en 1947. Elle a, de toute évidence, choisi la dernière option.
En échange, la succession a obtenu l'engagement de la Ville qu'un futur parc, ailleurs sur le territoire de la municipalité, portera le nom de Pierre-Horace Boivin.
«Je ne peux pas croire que la famille Boivin est vraiment au courant de la problématique. Je ne peux pas croire non plus qu'elle permette une telle chose. Cela ternit l'image de ce bâtisseur et son empreinte. M. Boivin voulait pour toujours un parc à cet endroit!», s'emporte Pascal Bonin.
Par ailleurs, les nombreux petits lots inclus à l'origine dans le legs de M. Boivin ont été regroupés en 1997 sous le lot unique # 1 009 460, qui correspond au parc Richelieu.
Ce terrain a été zoné industriel, lors de la refonte du plan d'urbanisme de Granby, à la suite de la fusion ville-canton.