«Je suis heureux du virage que Cowansville a pris ces 11 dernières années. Je suis heureux de son développement», a-t-il dit en entrevue hier matin alors qu'il annonçait officiellement sa candidature.
Onze ans. C'est le nombre d'années depuis que M. Fauteux est à la tête du conseil. Quand il parle de virage, il parle de la réduction de l'endettement de la municipalité, de la baisse du taux de taxation, de l'augmentation de l'offre commerciale, dont les magasins à grande surface, des améliorations aux routes 139 et 104, de la construction de la caserne de pompiers, de la revalorisation du centre-ville, de l'adoption de politiques culturelle et familiale. Il défile ainsi une longue liste de réalisations auxquelles il a participées.
À Cowansville, soutient le maire, «on n'a pas à se demander si on est visuel ou auditif. Le développement ça se voit et ça s'entend», dit-il, intéressante métaphore du développement commercial et de la construction domiciliaire. «De M. (Jacques) Charbonneau (l'ex-maire), j'ai pris une maison propre. Il n'y avait pas de surprises. Là, on a encore une maison propre.»
Réduire le taux de taxation
M. Fauteux dévoilera son programme électoral cet automne. Ses projets seront encore liés au développement commercial, industriel et résidentiel et de réfection de rues et d'infrastructures. Il parlera aussi de taux de taxation. De taux de taxation résidentiel, surtout. À ce sujet, il se donne comme objectif de le réduire. Comme il l'a fait presque chaque année depuis 2000, note-t-il. «Il faut, dans les deux prochaines années, aller en bas de 1 $ (par 100 $ d'évaluation) de taux de taxation. Il faut être compétitifs avec les autres villes dans les alentours.»
En 1998, année où M. Fauteux est arrivé à la mairie, le taux de taxation était de 1,68 $ par 100 $ d'évaluation. Il est présentement de 1,09 $. C'est une réduction de 35 % en 11 ans (3,2 % par année), prend soin de signaler le maire.
La Ville remboursera un montant spécial de 626 000 $ sur sa dette cette année. Cela permettra au conseil de réduire en 2010 son taux de taxation de quelques cents, a dit M. Fauteux, se gardant cependant d'être plus précis.
La question du taux de taxation reviendra immanquablement durant la campagne électorale, reconnaît Arthur Fauteux. Surtout que ses opposants promettent d'aborder le thème. Plusieurs contribuables ont encore au travers de la gorge la hausse moyenne du rôle d'évaluation foncier. Ils auraient aimé que le conseil abaisse proportionnellement le taux de taxation pour en tenir compte. Ça n'a pas été fait.
Les assemblées houleuses en rapport avec ce mécontentement, les insultes, les accusations ont ébranlé le maire Fauteux. Il l'avoue. Ça ne l'empêche pas de vouloir continuer de travailler pour ses commettants. «On n'a pas vu ça venir. Oui ç'a été dur à gérer. C'est une loi sociale. Avant même de parler, 40 % des gens ne sont pas d'accord avec toi. C'est contre ça qu'on se bat. Les gens qui viennent aux assemblées et qui disent toutes sortes de choses, ils jouissent d'un certain anonymat. Un élu, ça ne peut pas dire n'importe quoi. On doit assumer parce qu'on est redevables à la population.»
Bataille musclée
Déjà, la bataille électorale s'annonce musclée. Les opposants des élus en place leur ont promis une féroce lutte. M. Fauteux espère que le ton sera respectueux. «Un conseil municipal n'a pas de mission de contestation. Son travail c'est de constater les services qui doivent être offerts à la population et de les offrir», dit-il.
M. Fauteux a été élu conseiller municipal en 1986. Il s'est présenté au poste de maire en 1994 contre le magistrat sortant, Jacques Charbonneau. Il est défait. En 1998, il revient à la charge et l'emporte. M. Fauteux est réélu sans opposition en 2002 et 2005.