«Nous savons que les gens ont développé l'habitude de consommer de l'eau en bouteille», explique Pauline Quinlan, la mairesse de Bromont. À sa séance régulière, lundi soir, le conseil municipal a adopté une résolution pour éliminer les bouteilles d'eau de ses établissements. L'aréna sera l'exception à la règle. La vente d'eau embouteillée sera maintenue à la cantine.
Des carafes, remplies avec l'eau du robinet, et des verres seront à la disposition des employés municipaux. «D'ici peu, nous amorcerons le processus d'information et l'achat de carafes», avance la mairesse.
Un modèle
Pauline Quinlan espère que cette initiative se propagera dans la population. «Nous voulons prêcher par l'exemple», lance-t-elle.
La mairesse considère que les citoyens ont tout à gagner à opter pour l'eau du robinet. «Les frais liés à l'usine de filtration sont à la charge des citoyens. Ils paient déjà pour l'eau, souligne-t-elle. Et puis l'eau que l'on traite est souvent de meilleure qualité que celle en bouteille.»
L'eau du robinet est aussi beaucoup plus abordable. «Un litre d'eau en bouteille coûte à peu près 1,50 $ au dépanneur. Pour le même prix, nous pouvons traiter 1000 litres d'eau, compare François Paquet, responsable de l'usine de filtration de Bromont. L'eau en bouteille coûte plus cher qu'un litre de gaz.»
Le mois dernier, la Fédération canadienne des municipalités a demandé aux villes d'adopter l'eau du robinet. Le maire de Toronto, David Miller, n'a pas tardé à annoncer qu'il ne boirait désormais que l'eau de l'aqueduc. L'administration municipale de la Ville de Québec a fait savoir qu'elle en avait aussi l'intention.