Les constables spéciaux à l'emploi du ministère de la Sécurité publique du Québec et de l'Assemblée nationale sont responsables de la sécurité dans certains édifices publics, comme les palais de justice.
Depuis lundi, ils font la «grève» de l'uniforme. Ils ont troqué leur pantalon bleu foncé fourni par leur employeur par un jeans ou un pantalon de camouflage comme celui des soldats.
Ce moyen de visibilité a été entrepris par le syndicat des constables spéciaux du gouvernement du Québec pour obtenir le droit de négocier une hausse salariale de 10 %.
«Ça permettrait de garder les employés en poste, justifie Daniel Daviault, vice-président du syndicat. On a un problème de rétention. Un employé sur deux quitte pour un emploi mieux rémunéré (sur une période de cinq ans).»
Si la hausse était accordée, le salaire annuel d'un constable spécial passerait de 35 000 $ à environ 38 000 $ au premier échelon et de 47 000 $ à 52 000 $ au dernier échelon, dit M. Daviault.
Dernièrement, les gardiens de prison, qui relèvent également du ministère de la Sécurité publique du Québec, ont négocié et obtenu une hausse salariale de 7 %.
«Nous avons demandé le droit de négocier et la réponse du Conseil du trésor a été non. Cette réponse est un manque de respect à l'endroit des constables spéciaux. C'est insultant», tonne le vice-président du syndicat.
Dangereux
Le syndicat estime que le travail des constables spéciaux est dangereux, au même titre que celui des gardiens de prison. La différence? Les gardiens sont en contact avec des détenus qui sont fouillés alors que les constables fréquentent des accusés qui ne l'ont pas été.
«Avant de se retrouver en prison, les détenus passent au palais de justice. On a des causes de gangs de rue, du crime organisé et de la violence conjugale», énumère M. Daviault.
Il explique aussi que le travail d'un constable est le même que celui d'un policier. «C'est le travail d'un policier, mais dans les édifices publics», illustre-t-il, en ajoutant que le syndicat n'a pas l'intention de réclamer le même salaire que les policiers.