En six ans, l'acériculteur affirme avoir été victime à trois reprises de vols de seaux et de chalumeaux. La dernière fois, c'était dans la nuit de jeudi à vendredi, à sa sucrerie familiale du chemin Des Côtes.
«Ils ont volé la moitié des buckets (seaux) de la sucrerie. Il en manque 154, précise M. Dostie. Ils ont laissé les chalumeaux et les couvercles là.»
L'acériculteur a porté plainte vendredi aux policiers de la Sûreté du Québec de la Haute-Yamaska, confirme le sergent Guy Lemelin, responsable du département des enquêtes.
Des voisins ont gentiment prêté au couple des chaudières pour lui permettre de récolter de la sève d'ici la fin des sucres. «Les érables sont entaillés. On ne pouvait pas les laisser couler à terre», fait valoir Thérèse Dostie, la conjointe de l'acériculteur.
Trois vols
Ce n'est pas la première fois que ce scénario se produit à la sucrerie du chemin Des Côtes. Il y a deux ans, des voleurs avaient dérobé 50 chaudières, des chalumeaux et des couvercles. Quatre ans plus tôt, 25 chaudières avaient disparu.
Gilles Dostie n'est pas le seul producteur de sirop d'érable à s'être fait voler son équipement. En mars 2007, La Voix de l'Est rapportait qu'un acériculteur de Saint-Césaire s'était fait subtiliser 350 chaudières. Le propriétaire floué croyait que le voleur voulait les vendre chez un ferrailleur.
M. Dostie ne croit pas que ce soit le cas des voleurs qui ont visité sa sucrerie. «L'aluminium vaut 20 sous la livre, lance-t-il. C'est peut-être bien pour les vendre à ceux qui n'en ont pas, ou à qui il en manque», suppose-t-il.
L'acériculteur espère réussir à freiner les ardeurs des malfaiteurs.
«Je suis allé m'acheter une caméra et je vais l'installer dans ma sucrerie, explique Gilles Dostie. J'ai installé des affiches pour annoncer que l'endroit était surveillé par une caméra.»