Quand les pyramides d'Égypte n'impressionnent plus...

En conférence de presse, Jeff Stinco, Pierre Bouvier, Chuck Comeau et Sébastien Lefebvre (de gauche à droit) ont parlé de la vie de rock stars, de la crise économique qui secoue aussi le monde de la musique et, bien sûr, de leur implication dans toutes ces oeuvres de charité.

Si les gens de la région sont encore sur le buzz du passage de Simple Plan dans le coin, les gars, eux, sont déjà rendus ailleurs. Au Venezuela, plus précisément, où ils sont en spectacle pas plus tard que ce soir.


«Il reste sept shows à la tournée: un au Venezuela et six au Brésil, a expliqué Pierre Bouvier. Ça sent les vacances... et ça sent bon!»

 



En conférence de presse, quelques heures avant le spectacle de samedi, Bouvier, Chuck Comeau, Sébastien Lefebvre et Jeff Stinco ont parlé de la vie de rock stars, de la crise économique qui secoue aussi le monde de la musique et, bien sûr, de leur implication dans toutes ces oeuvres de charité. David Desrosiers n'a pas rencontré les journalistes, lui qui faisait du snow!

«On dit que nous avons donné 150 spectacles au cours de la présente tournée, a dit Comeau. Sais pas, me semble que c'est pas mal plus que ça. Parcourir le monde, c'est l'fun, mais vient un temps où t'as juste hâte de rentrer à la maison.»

À ce sujet, Lefebvre avait quelque chose d'amusant à raconter.

«Pendant une de nos rares journées de congé, en décembre, Chuck et moi étions en train d'admirer les pyramides d'Égypte, a-t-il expliqué. On trouvait ça beau, on trouvait ça très beau, mais Chuck m'a regardé et il m'a dit: «Me semble que je serais tellement mieux écrasé sur mon sofa à la maison!» Ça donne une idée comment on se sent des fois...»



«La vie de tournée, c'est très exigeant, a enchaîné Stinco. On fait ce qu'on aime et on trippe, mais c'est difficile d'être loin des siens pendant un an ou un an et demi. T'as beau avoir des fans partout sur la planète, tu finis par t'ennuyer de ta famille, de tes amis, de ta ville...»

La tournée terminée, les gars ne tarderont pas trop avant de commencer à travailler sur le prochain album. Mais ils n'ont pas voulu s'avancer sur le moment où il pourrait sortir.

Pas facile, vendre des disques

Simple Plan a vendu près de huit millions d'albums à travers le monde. Mais on s'arrache pas mal moins le dernier disque, un éponyme. Une situation que les gars ont mise sur le dos de la crise économique.

«Quand tes finances sont serrées, tu mets tes priorités ailleurs, a repris Pierre Bouvier. L'autre jour, je jasais avec une fan, une vraie de vraie, au centre commercial. Quand je lui ai demandé comment elle aimait notre dernier album, elle m'a dit qu'elle ne l'avait pas encore acheté, faute de sous. La réalité, présentement, c'est ça.»

Par contre, Simple Plan continue à attirer de grosses foules partout.



«Il y a plusieurs endroits dans le monde où il n'y a jamais autant de monde à nos spectacles, a souligné Chuck Comeau. Nous, tant qu'il y aura du monde à nos shows, on va être contents.»

Être touchés

Simple Plan a sa propre fondation depuis 2005 et le groupe est réputé pour être parmi les plus généreux dans le monde du rock. Chuck Comeau a répété ce qu'il avait dit en entrevue à La Voix de l'Est il y a quelques mois: c'est bien beau d'appuyer différentes causes, mais encore faut-il être sincère dans sa démarche.

«On appuie les causes qui nous touchent, qui vont nous chercher, a-t-il mentionné. Et bien souvent, ce ne sont pas les plus grosses organisations qu'on appuie. C'est souvent en donnant un coup de pouce à une petite organisation qu'on aide le plus...»

Mais on a appris que le Défi ski 12h de Leucan était le plus gros événement caritatif auquel Simple Plan a pris part dans sa carrière. Les gars ont vanté le sérieux de Leucan.

«L'organisation est dirigée par des gens passionnés, des gens qui ont tellement à coeur le bien-être des enfants malades», a dit Jeff Stinco, qui a vu son père et sa mère se battre contre le cancer.

Le frère de Pierre Bouvier, on l'a souvent écrit, a lui aussi livré bataille au cancer. Il était d'ailleurs un spectateur attentif au show de samedi.