La firme d'évaluateurs essuie des critiques

Encore hier soir, plusieurs propriétaires touchés par une hausse de leur compte de taxes ont défilé devant les élus cowansvillois pour protester contre le nouveau rôle d'évaluation. «Ça ne tient pas la route», a affirmé Bernard Dion.

Les membres du conseil municipal de Cowansville ont fait preuve d'irresponsabilité en acceptant sans mot dire le rapport des professionnels chargés de préparer le rôle d'évaluation foncier, estiment des propriétaires qui contestent l'exercice. La moindre des choses aurait été d'analyser le document, soutiennent-ils.


Encore hier soir, plusieurs propriétaires touchés par une hausse de leur compte de taxes ont défilé devant les élus cowansvillois pour protester contre le nouveau rôle d'évaluation. «Ça ne tient pas la route», a affirmé Bernard Dion lors de la période des questions de l'assemblée régulière du conseil.

 

Le rapport de la firme Leroux, Beaudry, Picard et Associés est truffé de non-sens et d'augmentations qui défient la logique, a lancé M. Dion d'un ton accusateur. Il a donné quelques exemples, invitant chaque fois le maire et les conseillers à lui donner des explications.

La réponse du maire Arthur Fauteux a été la même chaque fois: «On va soumettre ça aux évaluateurs et ils vous donneront des comparables.»

Sylvie Brunet, pour sa part, a demandé au maire Fauteux d'expliquer pourquoi les évaluations des industries et commerces de grandes surfaces ont baissé alors que l'exercice a été mené en pleine période de prospérité économique (compilation des transactions immobilières de juillet 2007). Pendant ce temps, la valeur des maisons augmentait. Le conseil a-t-il compensé la dévaluation dans les secteurs industriel et commercial en augmentant les valeurs dans le secteur résidentiel?, s'est-elle interrogée.

La théorie de Mme Brunet a été réfutée par M. Fauteux. Le secteur industriel ne compte que pour 6 % des revenus fonciers de la Ville alors que ceux des commerces représentent 19,6 %, a-t-il signalé. Le secteur résidentiel fournit la part du lion avec 38 à 40 % des revenus de la municipalité. Le reste provient des en lieu de taxes (taxes versées lors de l'achat d'une propriété, mieux connue comme la taxe de Bienvenue).

Fiabilité de la firme

Vers la fin de l'assemblée, M. Fauteux a tenu à remettre les pendules à l'heure en se portant à la défense de la firme d'évaluateurs. «Cette firme a fait ce travail dans 151 municipalités l'année dernière. On n'a pas de raison de douter de la fiabilité de cette firme.»

L'assemblée a donné lieu à quelques écarts de langage, surtout de la part de M. Dion, qui a injurié le maire Fauteux et s'est interrogé à haute voix sur ses capacités intellectuelles à bien diriger la Ville. Calme malgré l'ambiance, M. Fauteux n'a pas bronché.

Environ une trentaine de propriétaires assistaient hier soir à l'assemblée. Lors de la séance publique de février, quelque 450 personnes s'étaient déplacées pour protester contre le nouveau rôle.

Les évaluateurs qui ont confectionné le nouveau rôle seront à l'hôtel de ville dans les prochains jours pour répondre aux questions des gens concernant la valeur de leur propriété.

Nous publierons les dates de ces rencontres dans notre édition de demain (jeudi).