Les braqueurs se sont présentés dans l'immeuble à logements de la rue du Sud, vers 22h. Cagoulés, ils ont cogné à la porte d'un appartement situé au sous-sol.
«La dame est allée voir qui était là et a entrouvert la porte en laissant la chaîne en place», raconte le lieutenant Richard Burcombe, directeur du département des enquêtes de la Sûreté du Québec dans Brome-Missisquoi.
L'un des individus a alors enfoncé la porte et du même coup, brisé la chaînette pour pénétrer dans le logement.
Les deux hommes ont ensuite bousculé leurs victimes. Ils ont fouillé les pièces du logement à la recherche d'argent. Ils ont même ouvert les armoires de l'appartement pour finalement mettre la main sur 10 ou 15 $, selon le lieutenant Burcombe. Ils ont ensuite pris la fuite à bord d'une voiture.
Après ces longues minutes d'angoisse, le couple a alerté les policiers.
Victimes ciblées
Une voisine a raconté à La Voix de l'Est avoir entendu des cris, mais sans chercher à savoir ce qui se passait.
Une autre résidante de l'immeuble a indiqué que l'occupant du logement braqué a été en mesure de marcher jusqu'à l'ambulance.
L'homme a été transporté à l'hôpital Brome-Missisquoi-Perkins de Cowansville pour y soigner une blessure mineure à la tête. Il a obtenu son congé quelques heures après les événements. La dame, elle, souffre d'un choc nerveux, mais n'a subi aucune blessure physique.
Les enquêteurs du bureau régio-nal des enquêtes de la SQ basés à Cowansville mènent l'investigation. À l'heure actuelle, ils ne détiennent aucune description physique des deux braqueurs.
Toutefois, il semble que les agresseurs avaient déjà choisi le logement des aînés. «Ce n'était pas un geste commis au hasard, explique l'agent Louis-Philippe Ruel, porte-parole de la SQ en Estrie. Les gens semblent avoir été ciblés.»
Le porte-parole de la police tient à se faire rassurant auprès des personnes âgées établies à Cowansville. Il affirme que ce type d'agression est rare et que dans la plupart des cas, comme ce le fut mardi soir, les victimes sont ciblées par les braqueurs qui cherchent quelque chose de précis.
«On veut éviter que les gens aient peur et se sentent moins en sécurité, parce qu'ils sont en sécurité», assure l'agent Ruel.