L'offre de terrains ne suffit plus à la demande

«On aurait dû faire ça il y a deux ans. Déjà l'an dernier, on n'avait plus de place. Des gens appelaient et on n'avait rien à leur offrir. Ça nous a nui», reconnaît le maire de Saint-Joachim, René Beauregard.

Après des années de décroissance, Saint-Joachim-de-Shefford fait désormais face à un heureux problème: la demande pour les terrains résidentiels est tellement forte que la municipalité doit élargir son territoire urbain.


Si les démarches du conseil se concrétisent, le projet pourrait permettre de créer une quarantaine de terrains d'une acre chacun, boisés pour la plupart.

 



«On aurait dû faire ça il y a deux ans. Déjà l'an dernier, on n'avait plus de place. Des gens appelaient et on n'avait rien à leur offrir. Ça nous a nui», reconnaît aujourd'hui le maire de Saint-Joachim, René Beauregard.

Il faut dire que la situation a bien changé au cours des dernières années dans la petite municipalité de 1104 habitants. En 2007, 13 permis ont été émis pour des résidences neuves, alors qu'à peine un ou deux permis de ce type étaient accordés annuellement dans le secteur urbanisé de Saint-Joachim il n'y a pas si longtemps.

Le projet de coopérative de services Au coeur du village et l'ajout du programme d'éducation internationale à l'école primaire Centrale ne sont pas étrangers à cette nouvelle vitalité, affirme M. Beauregard, en rappelant que le conseil municipal a également bonifié son offre de loisirs au fil des ans.

«L'objectif, c'est d'attirer des jeunes familles, de dynamiser notre village, de remplir notre école...»



Le maire et son conseil estiment qu'une centaine de terrains pourrait s'avérer nécessaires pour répondre à la demande résidentielle au cours des dix prochaines années.

En attente

Dans les faits, Saint-Joachim dispose de vastes espaces pour combler ses besoins. En 1992, elle a acquis 58 hectares de terrain pour la modique somme de 60 000 $, ce qui lui permet de contrôler à sa guise son développement et d'éviter la spéculation entre promoteurs.

Le hic, c'est que pour agrandir son périmètre d'urbanisation, elle doit d'abord passer par un long processus qui consiste à exclure 37 hectares situés en zone agricole, non loin d'une phase de développement résidentiel déjà réalisée.

Après un premier refus à l'automne, la municipalité - soutenue par la MRC - a obtenu la bénédiction du ministère des Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire du Québec (MAMROT). Reste maintenant à convaincre la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) de la pertinence d'un tel dézonage.

Les élus soutiennent que ce projet d'urbanisation ne nuirait aucunement aux exploitations agricoles environnantes.



«La demande à la CPTAQ est partie. D'ici quatre ou cinq mois, on devrait être fixés», espère René Beauregard.

Accessibles

Si la requête de Saint-Joachim est acceptée, les nouveaux terrains seront offerts à prix accessible, assure le maire. Le prix de vente pourrait avoisiner les 3 $ le mètre carré, plus taxes. La Ville oblige toutefois les acheteurs à construire leur résidence dans un délai maximal de deux ans suivant l'achat.

Dans le secteur visé par le futur développement, le conseil désire aménager un espace d'environ 5000 mètres carrés pour fins de parc, ainsi qu'une ceinture boisée de 15 mètres de largeur qui permettra de bien délimiter la zone urbaine de la zone agricole.