Motoneige: saison ordinaire, fin de semaine extraordinaire

Après un début d'hiver couci-couça, les adeptes de la motoneige peuvent maintenant s'en donner à coeur joie grâce à la bordée de neige qui est tombée la semaine dernière.

La saison de motoneige de cette année ne passerait pas à l'histoire si ce n'était du cinquantième anniversaire de son invention. Après un début d'hiver couci-couça, les adeptes de ce sport peuvent maintenant s'en donner à coeur joie grâce à la bordée de neige qui est tombée la semaine dernière.


«Cette fin de semaine, les conditions sont exceptionnelles, lance Jean-Maurice Saumier, directeur du secteur Granby du Club de motoneige du corridor permanent. Avant, il n'y avait pas assez de neige. Heureusement qu'il a fait très froid, ce qui a formé une bonne croûte sur les pistes.»

 



La motoneige, contrairement au ski alpin, ne peut pas compter sur des canons à neige artificielle pour recouvrir ses pistes. Le redoux entre Noël et le jour de l'An a fait fondre les espoirs d'une saison aussi extraordinaire que celle de l'an dernier. «Un hiver comme en 2008, ça faisait au moins huit ans qu'on n'avait pas vu ça, note le passionné de motoneige. On ne se plaindra pas pour cette année, toutes les bordées de neige qu'il y aura, on va les prendre avec plaisir!»

Économie

M. Saumier observe que les difficultés économiques n'ont pas encore refroidi les ardeurs des motoneigistes. «Il est trop tôt dans la saison pour savoir si la crise a eu un impact, même si c'est évident que les gens vont commencer par couper dans leurs loisirs, dit-il. Heureusement, on a la chance de compter cette année sur un prix de l'essence qui n'est pas trop élevé.»

Selon le directeur, la motoneige génère d'importantes retombées économiques dans la région. «Les gens qui pratiquent ce sport vont au restaurant, ont besoin d'essence et d'hébergement», relève-t-il. Il s'étonne et déplore que les municipalités soient réfractaires à accommoder les motoneigistes. «C'est toujours difficile d'avoir des accès ou des droits de passage, déplore Jean-Maurice Saumier. Ce serait bien si on pouvait avoir droit à plus d'ouverture de la part des municipalités, considérant que la motoneige est l'une de nos plus belles traditions locales.»



Le Club de motoneige du corridor permanent s'étend de Waterloo à Saint-Paul d'Abbotsford, ainsi que de Cowansville à Roxton. Il s'agit d'un organisme sans but lucratif, qui se charge d'aménager des pistes, de négocier des droits de passage et d'assurer la sécurité avec des patrouilleurs. En tout, une cinquantaine de bénévoles entretiennent plus de 350 kilomètres de sentiers pour le plaisir hivernal de 625 membres.