Le maire Goulet devant les gens d'affaires

En plus des informations qu'il avait livrées publiquement en décembre dernier au moment du dépôt du budget municipal, Richard Goulet y est allé de nouvelles données plus pointues. L'objectif avoué : démontrer la bonne santé financière de sa municipalité.

À l'invitation de la Chambre de commerce Haute-Yamaska et région, le maire Richard Goulet a présenté, mercredi soir, le budget et les orientations de la Ville de Granby pour l'année 2009. Devant près de 80 gens d'affaires attentifs, ce dernier a livré un message à saveur, parfois, électoraliste.


«C'est vrai qu'il y a de la contestation en ville, mais c'est parce qu'on bouge. Tant qu'à être critiqué, j'aime mieux l'être parce que je fais quelque chose!» a-t-il notamment affirmé avec son franc-parler habituel.

 



Le maire se livrait de bon coeur à cet exercice pour une seconde année consécutive.

En plus des informations qu'il avait livrées publiquement en décembre dernier au moment du dépôt du budget municipal, Richard Goulet y est allé de nouvelles données plus pointues. L'objectif avoué: démontrer la bonne santé financière de sa municipalité.

À l'aide d'un tableau comparatif, il a entre autres démontré que la charge fiscale de Granby a déjà été beaucoup plus lourde qu'aujourd'hui. En 1981, a-t-il cité en exemple, la Ville était endettée de 16,41%, avec un taux de taxation de... 4,27 $ par 100 $ d'évaluation.

Autre exemple, en 1993, les emprunts totalisaient plus de 62 millions $, alors que la richesse foncière s'établissait à 1,4 milliard $. «En 2009, la dette nette est de 44,5 millions $ pour une richesse foncière de 3,8 milliards $. C'est un ratio de seulement 1,15 %, avec un taux de taxe de 0,80 $!, a affirmé M. Goulet.



«Quand on dit qu'on est endettés et que ça ne va pas bien à Granby, ce n'est pas vrai!» a-t-il martelé, en mentionnant fermement qu'il ne baisserait pas les taxes en bas de 0,80 $. «On ne peut pas gérer une ville en bas de ça.»

Peu de questions

Invitées à questionner le maire à leur guise, les personnes présentes se sont faites discrètes. Le président de la Chambre de commerce, Pierre Forand, a demandé au maire si la Ville état prête à s'asseoir avec les entrepreneurs «pour les aider» au besoin. Ce dernier lui a assuré que la porte de l'hôtel de ville leur était toujours ouverte. «On veut être dynamique et demeurer proactif», a-t-il dit.

Un autre citoyen, Réjean Choquet, lui a demandé ce que Granby pré-voyait faire au plan architectural et patrimonial. «On n'a rien pour l'ins-tant, mais on veut s'asseoir pour mettre en place une politique», a promis le maire. Il a alors rappelé que l'église Notre-Dame avait de fortes chances d'accueillir la future bibliothèque de Granby.

À l'issue de la rencontre, M. Choquet a mentionné qu'il appréciait que le maire prenne le temps de faire une telle présentation aux gens d'affaires. «Ce serait même pertinent qu'il le fasse à la population en général de temps en temps. Ça donne la bonne information.»

Un autre participant, François Hamel, a qualifié la démarche de Richard Goulet de «transparente». «J'ai trouvé ça intéressant. Ça consolide ma vision de l'administration de la ville.»