André Trottier s'envolera en août pour le Népal

André Trottier pourrait réaliser son rêve cet automne en gravissant le mont Everest. Mais beaucoup reste à faire avant le début du voyage.

La grande aventure d'André Trottier débutera à la fin du mois d'août. L'aventurier s'envolera alors vers le Népal. Son but: se mesurer aux 8848 mètres de roche, de neige et de glace menant au toit du monde, le mont Everest.


L'échéancier prévoit une semaine dans la capitale, Katmandou. Le temps de faire les derniers préparatifs avec une agence spécialisée, explique M. Trottier. Puis cap sur les Himalaya. L'alpiniste de 68 ans débutera son expédition de Lukla (2860 mètres). Il compte être au camp de base de l'Everest sept ou huit jours plus tard. De là commencera les longs allers et retours dans la montagne, histoire de laisser son corps s'habituer à la raréfaction de l'oxygène en raison de l'altitude.

 



L'objectif de M. Trottier est de fouler les sept plus hauts sommets des sept continents (en séparant les Amériques et en comptant l'Antarctique). Ce faisant, il deviendrait le plus vieil alpiniste conquérant de ces sept montagnes, inscrivant ainsi son nom dans le livre des records Guinness.

Il a déjà à son actif le Kilimandjaro en Afrique (5895 mètres), le Denali en Alaska (6190 mètres), l'Aconcagua en Argentine (6959 mètres) et l'Elbrouz en Russie (5633 mètres).

Outre l'Everest (Asie), il lui restera le mont Vinson en Antarctique (4897 mètres) et le mont Kosciusko (2228 mètres) en Australie. Il prévoit se rendre en Antarctique en mars 2010 et en Australie en 2011. Il aura alors 71 ans.

Entraînement



D'ici à son départ pour le Népal, M. Trottier poursuivra son entraînement. Il court une cinquantaine de kilomètres par semaine et se rend régulièrement dans les montagnes de la région et du nord-est des États-Unis pour s'entraîner.

Une soixantaine de jours sont prévus pour l'expédition. «On ne sait jamais quel temps il fera en haut. Il faut se laisser du temps pour avoir de bonnes fenêtres», souligne M. Trottier, en faisant allusion aux journées où Dame nature se montre magnanime et laisse une chance aux alpinistes d'atteindre le sommet. «Des fois, il faut être très patient.»

Beaucoup reste à faire avant le voyage, dit M. Trottier. À commencer par trouver le financement pour l'expédition. Le gouvernement népalais exige en effet un permis pour gravir la reine de ses montagnes. Coût pour obtenir le OK: 25 000 $ pour le premier alpiniste. Pour chaque membre qui s'ajoute, l'équipe doit allonger 10 000 $. Un tarif de groupe, en quelque sorte, est disponible au coût de 75 000 $. «Ça en fait de l'argent», remarque avec justesse le Roxtonais.

À ces frais, il faut ajouter les autres coûts de l'expédition: sherpa, porteurs, provisions, etc. L'aventure pourrait coûter jusqu'à 50 000 $.

M. Trottier attend toujours de savoir si ses compagnons habituels d'aventure se joindront à lui pour celle-ci.

Club des petits déjeuners



M. Trottier s'est associé au Club des petits déjeuners du Québec pour dénicher des partenaires (entreprises, organismes et individus) capables de l'aider financièrement. L'entente tourne autour d'un projet intitulé 7 sommets pour 7 déjeuners. En vertu de cette association, la fondation créée pour recueillir les fonds versera 10 % des dons au Club des petits déjeuners (pour information: www.aventuriersdumonde.com).

Le Bolivie

André Trottier sera à l'église St.George de Granby, le samedi 28 mars, pour y présenter sa toute dernière production vidéo-diaporama, celle réalisée l'automne dernier en Bolivie. Lors de ce voyage, M. Trottier s'est payé le mont Huaya Potosi, au terme, il faut le dire, d'une excursion d'une vingtaine de jours dans les Andes.

Les billets seront en vente dans quelques semaines au coût de 15 $. Pour information: 450 372-2129.