«Dans la situation actuelle, c'est une perte de temps», juge-t-il.
Cette semaine, les élus de Bromont ont convenu de demander l'intervention de la ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Lyne Beauchamp, pour retrouver leur droit de gérance en matière de déchets. Ceux-ci souhaitent que le Bureau d'audience publique sur l'environnement (BAPE) se penche sur les effets environnementaux de la collecte menée par la MRC.
M. Russell mentionne que la MRC a regardé ce qui se faisait dans d'autres MRC «de villégiature» quant aux matières résiduelles. «Ils utilisent le même type de bacs que nous. Quand Bromont parle de pollution visuelle, c'est un argument frivole.»
Ni lui, ni la MRC n'a encore obtenu copie de la résolution de la Ville de Bromont. Il considère néanmoins que le geste de la municipalité créera de la frustration chez les «gens du gouvernement». Loin d'aider sa cause, Bromont ne fait qu'empirer les choses, ajoute-t-il, en faisant référence à la demande de changement de MRC sur la table depuis plus de deux ans. La mairesse Pauline Quinlan ne se pointe plus aux assemblées du conseil des maires depuis des mois.
«On se demande jusqu'où ça va aller. La ligne de communication est très pénible entre Bromont et la MRC, admet M. Russell. Ce serait mieux de travailler de pair dans tous les dossiers pour rendre la situation plus facile. Les grands perdants dans cette histoire, ce sont les citoyens de Bromont.»
Amende de 1000 $
Par ailleurs, le cafouillage de début d'année de l'entreprise Services environnementaux Richelieu de Saint-Hyacinthe a incité la MRC à lui imposer une pénalité de 1000 $.
On se rappelle que dès leur entrée en service, S.E.R. avaient oublié les municipalités de Saint-Alphonse-de-Granby et Bromont quand est venu le temps d'honorer leur contrat de collecte des matières recyclables. L'entrepreneur devait en principe effectuer la cueillette le 2 janvier, mais ne l'a fait seulement que les 6 et 9 janvier 2009.
Dans une résolution adoptée hier soir, les maires de la MRC soulignent que malgré ces collectes compensatoires «la MRC de la Haute-Yamaska a dû subir un alourdissement majeur du travail administratif à accomplir pour répondre aux nombreuses demandes justifiées des citoyens du territoire».
La pénalité pour manquement au respect d'une disposition prévue au cahier des clauses techniques sera prélevée directement sur les honoraires de S.E.R. pour les services de janvier 2009.
«Quand on se fait reprocher d'improviser en matière de gestion des matières résiduelles, ce n'est pas vrai. On avait prévu une porte de sortie en cas d'erreur de leur part», affirme Pascal Russell.