De passage à Granby hier soir au beau milieu de ce qu'il nomme lui-même son «blitz final», le chef adéquiste n'y est pas allé d'annonce ou de déclaration majeure, invitant plutôt ses militants à une mobilisation massive à l'aube de ce dernier week-end avant le vote, particulièrement dans le comté de Shefford où le député sortant François Bonnardel semble en voie d'être réélu.
«Il reste une fin de semaine et un lundi pour faire sortir le vote: je me fie sur vous autres», a-t-il lancé à la centaine de partisans réunis au deuxième étage du restaurant Delicatessen.
«La campagne n'aura jamais été aussi courte et condensée, alors c'est pourquoi cette fin de semaine est aussi importante», a repris Dumont après avoir affirmé que, selon lui, la campagne n'avait véritablement débuté qu'après le débat des chefs.
Pas de conclusions
Mario Dumont a profité de son arrêt granbyen pour dresser un bilan des dernières semaines. Il a notamment rappelé les circonstances qui ont mené à la présente élection de même que les «cachettes» du parti libéral, accusant le premier ministre d'être demeuré muet sur des enjeux comme la santé, la situation de la Caisse de dépôt et la crise qui sévit au gouvernement fédéral.
Il a par ailleurs ramené sur la table les reproches qu'il adresse au PLQ et au PQ à l'effet que ceux-ci présenteraient dorénavant des programmes fort similaires, voire identiques, concernant la famille, la santé et l'éducation.
«La question n'est plus de savoir si l'ADQ est le meilleur parti, mais bien de constater que les deux autres n'ont plus de solutions, a- t-il affirmé. La différence de l'ADQ, c'est le refus de cette résignation. Il faut jeter dehors les vieux modèles et se retrousser les man- ches pour amorcer le chantier du renouveau.»
Néanmoins invité à expliquer la descente aux enfers de sa formation - à tout le moins selon les chiffres fournis par un sondage CROP publié hier matin - Mario Dumont s'est gardé de commentaires, préférant parler du travail qu'il restait à faire aux siens avant que les Québécois ne se rendent aux urnes. Il a également soutenu, à l'instar de ses candidats dans la région, que le coup de sonde national ne correspondait pas forcément à ce qui était noté dans chaque région.
«On fera l'analyse mardi s'il y en a une à faire, a-t-il dit. Les résultats sont les mêmes que dans Shefford dans beaucoup de comtés; c'est un peu comme si le résultat national n'égalait pas la somme des résultats locaux. Par exemple, un sondage de Québec nous donne presque tous les sièges là-bas. On y va comté par comté et ça va bien. On analysera après coup, mais pour l'instant, l'effort de fin de campagne est énorme.»