Leclerc présente une série d'enjeux

Richard Leclerc: «On a des quotas de un à deux médecins de famille pour la région, ça n'a pas de sens.»

Déçu de ne pouvoir exposer ses vues dans un débat avec ses adversaires dans Brome-Missisquoi, le candidat péquiste Richard Leclerc a convoqué les médias hier à son local de Cowansville pour défendre ses positions.


«Je vais vous exprimer ce que j'aurais voulu défendre ce soir (hier)», a-t-il dit.

Le candidat a présenté une série d'enjeux, en commençant par la santé et le manque de médecins de famille. «On a des quotas de un à deux médecins de famille pour la région, ça n'a pas de sens. On est une région où il y a beaucoup de villégiateurs. La fin de semaine, la population double. De plus, l'urgence de l'hôpital Brome-Missisquoi-Perkins doit traiter les gens qui ont des accidents de ski. Les quotas ne tiennent pas compte de cela», affirme-t-il.



 

Le nombre de médecins de famille nouvellement diplômés est octroyé à chaque région du Québec par le ministère de la Santé, en fonction des besoins des régions, pratiquement toutes en situation de pénurie. Qu'importe, M. Leclerc veut faire pression. «Je veux me battre pour faire bouger les quotas», dit-il.

Sur le plan de l'économie, le candidat péquiste a martelé la nécessité d'encourager l'achat local: «J'ai créé un blogue pour inciter la population à acheter dans la région pour la période des Fêtes. Tout le monde va faire des cadeaux, achetons-les dans la région. Il y a de bons artisans, écrivains, chanteurs, comédiens, qui font des livres, des CD, des tableaux, des pièces de théâtre... Puis, j'ai goûté des bons vins, de bons cidres, des bons pâtés, bref il y a tout ce qu'il faut pour faire un bon party de Noël».

«Acheter les produits d'ici, ça maintient et ça crée des emplois», a-t-il ajouté.



Du côté de l'environnement et de l'agriculture, le candidat a indiqué qu'il fallait augmenter le personnel dans ces ministères afin de faire davantage de surveillance et d'inspection. Il avance également qu'il serait possible de rentabiliser les bandes riveraines de 10 mètres que Québec demande aux agriculteurs de ne pas exploiter afin de protéger les cours d'eau et de prévenir la propagation des algues bleues. La solution passe selon lui par la culture du panic érigé, une plante aborigène. «Ça permettrait de filtrer les eaux avant qu'elles ne soient déversées. Il faudrait ensuite trouver des solutions pour exploiter cette plante et amener de l'argent aux agriculteurs», a-t-il dit, laissant entendre que cette plante aurait le potentiel pour être transformée en combustible écologique.

nbeaulie@lavoixdelest.qc.ca