La chambre de commerce travaillait depuis une semaine à l'organisation de ce débat. Le candidat adéquiste, Mario Charpentier, le libéral Pierre Paradis et le péquiste Richard Leclerc étaient invités.
La candidate de Québec Solidaire, Diane Cormier, la représentante du Parti vert, Louise Martineau, et le candidat indépendant Jacques-Antoine Normandin ont demandé à être de la partie. La chambre de commerce a refusé. Pourtant, Mario Charpentier, Pierre Paradis et Richard Leclerc ne s'objectaient pas à leur présence.
«Nous, on voulait un débat avec les trois principaux candidats, répète le directeur général de la chambre de commerce, Michel Fleury. Quand on a refusé les tiers partis, ça a commencé à brouiller les cartes. Certains disaient qu'ils seraient là, même s'ils n'étaient pas invités.»
M. Fleury a craint de devoir passer plus de temps à ramener l'ordre qu'à laisser les candidats débattre. «J'aime mieux me retirer que d'avoir des mauvais commentaires sur le débat, admet-il. Je ne veux pas m'embarquer dans quelque chose qui ne soit pas intéressant.»
Pourquoi refuser l'accès aux tiers partis?
«Je l'ai su vendredi que ces gens se présentaient. Il n'y a pas de pancartes nulle part, répond M. Fleury. Les questions étaient déjà toutes prêtes.»
Vérification faite auprès du directeur du scrutin dans Brome-Missisquoi, Réal Coderre, tous les candidats avaient annoncé qu'ils se présentaient «plusieurs jours avant la fin des mises en candidature le 21 novembre.»
Louise Martineau du Parti vert a laissé un message à M. Fleury, vendredi, pour dire qu'elle voulait participer au débat. «Il m'a rappelée, aujourd'hui (hier), pour me dire que ce n'était que les trois principaux partis, relate-t-elle. J'ai argumenté. Je me fiais beaucoup sur ce débat public. C'est difficile à partir de chez soi de se faire connaître.»
Diane Cormier de Québec solidaire a aussi manifesté son intérêt à être du débat. «M. Fleury m'a appelée ce matin pour me dire que la bisbille était prise et qu'il n'y aurait pas de débat», raconte-t-elle.
Le candidat indépendant, Jacques-Antoine Normandin est persuadé qu'il est la cause de cette annulation. «Le débat est annulé parce que mon nom est là, a-t-il lancé. C'est regrettable qu'il n'y ait pas de débat.»
L'adéquiste Mario Charpentier admet «ne pas trop comprendre quel est le problème.» L'avocat était prêt à en découdre avec les tiers partis. Tout comme le péquiste Richard Leclerc. «C'est sûr qu'à six candidats, ça donne moins de temps à chacun, dit ce dernier. Mais en démocratie tout le monde est libre de s'exprimer.» M. Leclerc tiendra un point de presse pour parler des enjeux qu'il comptait aborder au débat.
Le député sortant, Pierre Paradis, n'a pas rappelé La Voix de l'Est, hier. Mais lundi soir, le libéral, dans une entrevue accordée au quotidien a dit que les trois principaux partis participaient au débat de la chambre de commerce. Mais qu'il n'avait aucune objection à débattre avec les tiers partis à une autre occasion.