«C'est pas facile de trouver un employeur quand tu dois faire des tournois un peu partout au pays. J'ai déjà travaillé ailleurs, mais je devais toujours me faire remplacer, affirme Maxime Viens. Il n'y a pas beaucoup d'employeurs qui peuvent accepter ça. Puis, l'été, je m'entraîne vraiment beaucoup. C'est du 40 heures semaine.»
«Ça va lui montrer la vraie vie. C'est lui qui va gérer cela quand il aura pris un peu d'expérience», explique le père du golfeur, Patrick Viens, qui ajoute que son fils rêve aussi de faire des affaires.
L'idée d'une boutique de vêtements pour hommes a germé d'elle-même chez cette famille de commerçants. «C'est un concours de circonstances, dit le père. Le propriétaire de l'immeuble qui abrite mon club vidéo (le Vidéo Super-Plus), avait un local à l'arrière du commerce qui ne servait pas. Il m'a dit que si je le rénovais, je pourrais l'utiliser.»
La grand-mère de Maxime Viens, qui possède elle aussi une boutique de vêtements à Saint-Césaire, a investi dans le projet. «On est rendus à 17 000 $. C'est un plus que ce qu'on avait prévu, mais je ne le regrette pas», dit Francine Paquette.
Le père de Maxime estime que les coûts de transport et d'hébergement de Maxime lors des voyages, de même que le salaire de l'entraîneur atteignent 6000 $ annuellement. La boutique permettra-t-elle de faire ces frais?
«Aucune espèce d'idée! répond le père. On n'a pas d'attente. Ce sont de beaux vêtements, mais c'est une toute petite boutique de 400 pieds carrés.»
Quoi qu'il en soit, les performances de Maxime font le bonheur de son père. «C'est un joueur d'élite, puis il est encore jeune. Il donne le maximum et a une très bonne attitude.»
Alors, est-il le futur Tiger Woods?
«C'est sûr que j'aimerais me rendre loin, mais il faut gravir les échelons un à un au lieu de penser au top comme ça», répond l'athlète.