Un bris qui coûte cher

L'école secondaire du Verbe Divin a été fermée pour la journée, hier.

Le bris d'aqueduc a chambardé la routine d'élèves et d'employés, hier. Les finances de certaines entreprises ont aussi écopé. Les pertes financières pourraient s'élever à des milliers de dollars.


La fromagerie Agropur de Granby a dû cesser sa production. L'eau manquait. «Nous avons arrêté la production pour toute la journée, relate Renée-Claude Boivin, agente de communication chez Agropur. Pour nous, le problème ce n'était pas la qualité de l'eau. On a des procédures internes de filtration et de chloration. Le problème c'est qu'il n'y avait plus d'eau.»

 



Malgré l'arrêt de production, la centaine d'employés est demeurée au travail. «Ils ont procédé à des opérations de nettoyage, explique Mme Boivin. Mais c'est sûr qu'il y a eu des pertes importantes de temps et d'argent.»

L'entreprise devra jeter les fromages produits en matinée, avant que la Ville ne l'avise du bris d'aqueduc. «Il y a des produits que nous ne pourrons pas commercialiser, souligne l'agente de communication. Il est trop tôt pour chiffrer les pertes. Et on ignore si les assurances nous rembourseront.»

Agropur s'attendait à reprendre la production, hier soir. «La Ville nous a dit que vers 20 h, la pression de l'eau devrait être rétablie, a mentionné Renée-Claude Boivin. Nous devrons faire le lavage de tous nos systèmes avant de reprendre.»

La journée a aussi coûté cher à la poissonnerie Cowie. Le directeur d'usine, Claude Dumont, estime à 2000 $ les pertes financières de l'entreprise. De l'eau a été achetée pour la consommation des employés et le nettoyage du poisson.



Aujourd'hui, à l'achat d'eau s'ajoutera la livraison de glace. D'habitude, la poissonnerie fabrique sa propre glace pour recouvrir les poissons. L'entreprise devra attendre la levée de l'avis d'ébullition avant de recommencer cette fabrication. «Aujourd'hui, je vais être obligé d'acheter de la glace de Montréal, avance Claude Dumont. Ça m'en prend trois à quatre conteneurs de 1000 livres chaque jour.»

Élèves en congé

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Les 487 élèves de l'école secondaire du Verbe Divin ont bénéficié d'un jour de congé. «Le matin, il y avait de l'eau. Vers 10h, c'est un surveillant qui m'a avisé qu'il n'y en avait plus, relate le directeur Jean Striganuk. Nous avons retourné les jeunes à la maison. Des téléphones ont été mis à leur disposition pour qu'ils appellent leurs parents.»

Le directeur ne voyait pas comment il pouvait garder 487 élèves alors que les toilettes ne fonctionnaient pas.

Aujourd'hui, des affiches seront apposées au-dessus des abreuvoirs pour rappeler aux jeunes de ne pas consommer l'eau.

À la commission scolaire du Val-des-Cerfs, les écoles secondaires l'Envolée et J.-H.-Leclerc, le Centre régional intégré de formation et l'établissement primaire Avé-Maria ont été affectés par le bris d'aqueduc. «Mais les cours ont été maintenus. Les installations sanitaires fonctionnaient, explique Sandra Thibodeau, coordonnatrice des communications à la commission scolaire. Nous avons fait la livraison de cruches de 18 litres d'eau pour que les élèves puissent boire et que la cuisine puisse laver les aliments.» La journée aura coûté 400 $ à du Val-des-Cerfs qui déboursera autant aujourd'hui pour l'achat d'eau.



Jeudi et vendredi sont des journées pédagogiques. Un congé qui tombe pile dans les circonstances.