Flanqué de son collègue adéquiste de la circonscription de Johnson, Éric Charbonneau, M. Bonnardel a soulevé l'importance d'améliorer le transit routier dans la région granbyenne.
«Pour le moment, les seules routes qui traversent la région dans l'axe nord-sud sont la 137 et la 139, rappelle-t-il. Il s'agit de petites routes sinueuses où il peut être très dangereux de circuler, surtout l'hiver.»
En bâtissant une autoroute à deux voies dans chaque direction, MM. Bonnardel et Charbonneau estiment que le bilan routier de la région sera amélioré.
«Il y a de nombreux accidents sur ces routes à chaque année, reprend M. Bonnardel. Si nous arrivons à sauver ne serait-ce qu'une seule vie en construisant cette autoroute, elle aura valu le prix.»
Investissement payant
Parlant de prix, les deux adéquistes ont refusé de s'avancer sur les coûts inhérents à un projet de cette envergure. Ils se sont contentés de dire que les retombées économiques générées par cette construction éclipseraient totalement ses coûts, et ce, peu importe le montant de la facture.
«En reliant l'autoroute 20 à la 10, on parviendrait à améliorer le trafic dans la région, soutient François Bonnardel. Ça ferait toute une différence pour le tourisme. Des entreprises touristiques comme le Zoo de Granby ou la station de ski Bromont attirent au-dessus d'un million de visiteurs par année. Ce chiffre serait encore plus grand si l'accessibilité aux sites était améliorée.»
Les bénéfices de l'implantation d'une nouvelle autoroute dans la région dépasseraient largement le voisinage immédiat de Granby, assure M. Bonnardel. Selon lui, et citant de nombreuses études réalisées depuis 25 ans et des documents du ministère des Transports qui ramène ponctuellement ce projet d'autoroute depuis 1982, les effets positifs se feraient sentir dans les parcs industriels de Granby, Bromont et Cowansville de même que ceux d'Acton Vale, Saint-Hyacinthe et Drummondville.
«Ça permettrait d'assurer le développement économique de toute la région. On pourrait même prolonger cette route jusqu'à la 91 vers Burlington, au Vermont, évoque le député sortant. Ce lien direct avec les États-Unis pourrait profiter aux entreprises de la région, notamment aux entreprises de haute technologie.»
Pas de tracé précis
Pour le moment, aucun tracé précis n'est proposé par le tandem adéquiste, mais les probabilités sont très fortes pour que l'autoroute projetée emprunte le même parcours que l'actuelle 139.
S'ils sont réélus le 8 décembre prochain, les deux candidats inscriront ce projet d'autoroute en tête de liste de leurs priorités et entameront les représentations auprès du gouvernement pour le faire avancer.
«C'est indéniable qu'un axe routier important va amener des familles dans la région, va amener un flot touristique encore plus grand, soutient enfin M. Bonnardel. Quand on connaît la force de nos attraits, comme l'aéroport de Bromont qui est reconnu partout au Québec et qui est actuellement sous-utilisé, c'est un projet qui ne peut que faire grandir la région, surtout sur le plan économique.»