Une mère en furie contre Val-des-Cerfs

Amélie Raymond estime que la sécurité de ses enfants, Isaac, 5 ans, Charlotte, 6 ans et Mathilde, 7 ans, a été compromise jeudi, quand l'autobus les a déposés au coin de la rue sans aucune surveillance.

Une mère de famille de Granby est en furie contre la commission scolaire du Val-des-Cerfs et Autobus Granby parce que ses petits bout'choux de cinq, six et sept ans ont été déposés au coin de la rue, sans surveillance, à leur retour de l'école jeudi, plutôt que devant chez eux comme à l'habitude.


«Quand j'ai entendu l'autobus passer, jai regardé dehors, mais je n'ai pas vu les enfants, raconte Amélie Raymond, résidante de la rue de la Roche. Quand les petits sont arrivés, environ cinq minutes plus tard, ils pleuraient tous les trois.»

 



La réaction des trois enfants a ébranlé la mère qui n'avait aucune idée de ce qui s'était produit.

Après avoir retrouvé leur calme, les enfants ont expliqué à leur mère que le chauffeur les avait laissés au coin de la rue, et ce, même si aucun adulte n'était sur place pour les accueillir.

«Une chance qu'une petite voisine de cinquième année a raccompagné les enfants jusqu'ici, confie la mère. Je n'ose même pas imaginer ce qui aurait pu se produire si elle n'avait pas été là.»

Selon la dame, le pire aurait pu se produire durant le parcours de quelques minutes qui sépare le coin de la rue de la maison.



«On ne sait jamais. Quelqu'un aurait pu les enlever. Mon petit gars de cinq ans aurait aussi pu courir dans la rue et se faire frapper. Je ne peux pas m'attendre à ce que ma fille de sept ans prenne la responsabilité de raccompagner mon autre fille de six ans et mon fils.»

De là où les enfants ont été déposés, le domicile familial n'est pas visible. Aucun trottoir ne borde la rue de la Roche, ce qui ajoute au danger fait valoir Mme Raymond.

Manque de jugement

Le conjoint de la dame avait été averti le matin même que, dès lundi prochain, les enfants seraient tous déposés à un même point de chute pour raccourcir la durée du parcours en autobus scolaire. Mais personne ne s'attendait à ce que le changement ait lieu aussi rapidement.

Le chauffeur d'autobus a manqué de jugement, pense Amélie Raymond, en laissant les enfants sans surveillance au coin d'une rue passante.

«Qu'ils laissent mes enfants au coin de la rue plutôt que devant chez moi, ce n'est pas ça qui me dérange. C'est plutôt qu'aucun adulte n'était là pour les accueillir, clame Amélie Raymond. Le chauffeur devait bien voir que les petits ne savaient pas où aller. En faisant ça, il a mis mes enfants en danger. En plus, Isaac avait peur de reprendre l'autobus ce matin (hier).»



Mme Raymond s'est empressée de contacter la commission scolaire du Val-des-cerfs pour signifier son mécontentement et porter plainte.

«Ils se sont confondus en excuses», soutient Mme Raymond qui affirme ne pas être le seul parent à avoir porté plainte auprès du transporteur.

«Je ne cherche pas de coupable, tout ce que je veux, c'est dénoncer une situation dangereuse, clame la mère. Je souhaite simplement qu'une telle chose ne se reproduise plus. Dès lundi, j'attendrai mes enfants à tous les soirs au coin de la rue.»