Selon ce qu'il a été possible d'apprendre, la proposition de la compagnie serait presque identique à la dernière. Elle exigerait encore que les employés acceptent des concessions salariales de 15 %. Il serait également question de l'abolition d'entre 30 et 40 postes.
Les représentants des deux parties se sont longuement entretenus lundi. La rencontre, qui a débuté à 16h, s'est terminée tard en soirée, a indiqué hier Gaétan Desnoyers, conseiller syndical au Conseil du Québec Unite Here (FTQ). Cette rencontre faisait suite au vote samedi des travailleurs pour modifier le mandat de leur comité de négociation, ouvrant la voie à des baisses de salaire. Jusque-là, les travailleurs avaient toujours refusé de discuter de toute baisse salariale. Au cours de cette assemblée générale, 75 % des quelque 180 personnes présentes ont accepté de relancer les négociations sur cette base.
Au terme des discussions de lundi, la direction de Beaulieu Canada a déposé son offre. Les membres du comité de négociation du syndicat ont accepté de la soumettre à leurs membres.
Les documents fournis par la compagnie seront à nouveau étudiés ce matin les membres de l'exécutif syndical. Ils décideront par la suite si l'assemblée générale sera convoquée pour le lendemain (vendredi) ou encore le surlendemain. On ne s'attend pas à ce que le comité de négociation formule de recommandation à ses membres.
L'assemblée générale se déroulera à nouveau au sous-sol de l'église Saint-André d'Acton Vale.
La semaine dernière, à la demande du syndicat, la direction de Beaulieu Canada a accepté de repousser la date de fermeture de son usine d'une semaine. Elle était alors fixée au 24 octobre. Techniquement, à moins qu'une majorité de travailleurs n'acceptent cette ultime offre, l'usine de fabrication de tapis fermera demain.
Découragés par la nature de l'offre, plusieurs travailleurs de Beaulieu Canada se sont trouvé d'autres emplois, confirmait samedi Éric Lebel, également conseiller syndical au Conseil du Québec.