Un certificat d'autorisation est nécessaire pour faire ce genre d'activité, confirme Émile Grieco, directeur du centre de contrôle environnemental pour la Montérégie et l'Estrie au MDDEP. Or l'entreprise n'en a pas. Elle a donc écopé d'un avis d'infraction.
Joint hier matin, le directeur des ventes et du développement d'Agri-Ventes Brome, Paul Larouche, a indiqué que l'entreprise se pliera à la volonté du MDDEP. «On n'ajoute plus d'animaux dans le composteur. On va laisser composter ce qui est déjà dedans», a-t-il dit.
L'expérience menée par Agri-Ventes Brome visait à tester un bio-filtre sur un de ses composteurs contenant des carcasses d'animaux domestiques. Le bio-filtre permettrait de réduire les odeurs émanant du composteur.
Plusieurs personnes habitant près du secteur des rues des Textiles et des Industries se sont plaintes la semaine dernière à la Ville des odeurs se dégageant du site. La municipalité n'a pu agir, ses règlements ne prohibant pas ce type d'activité.
Le maire Arthur Fauteux s'était, quant à lui, dit étonné que la direction d'Agri-Ventes Brome n'ait pas averti le voisinage de ses intentions. «Les gens sont justifiés de se plaindre. Les odeurs envahissent leur milieu de vie. Ça aurait été donc plus simple de ne pas surprendre le monde avec ça», a soutenu M. Fauteux en entrevue vendredi dernier.
Autres expériences?
M. Larouche n'a pu dire s'il tentera d'autres expériences. Il s'est cependant fait rassurant. «Si on répète l'expérience, on va obtenir un certificat d'autorisation avant, c'est certain. On va aussi informer les gens. Il y a eu un problème de communication et nous en prenons la responsabilité.»
Les composteurs d'Agri-Ventes Brome sont vendus aux agriculteurs. Ils leur permettent de transformer les carcasses d'animaux en compost. Cela leur évite de devoir les enterrer sur la ferme ou de les envoyer par camion vers des incinérateurs.