La Clinique médicale du Collège ouvre enfin ses portes

Deux médecins ont été recrutés dans cette clinique, financée par une fondation, où déjà 4000 personnes sont en attente.

Saint-Césaire-Avec quelques mois de retard, la Clinique médicale du collège a finalement ouvert ses portes cette semaine à Saint-Césaire. Deux médecins ont été recrutés dans cette clinique, financée par une fondation, où déjà 4000 personnes sont en attente.


«Ça va être difficile de faire face à la pression de la population, explique le Dr Jean Désormeau, directeur de la clinique. La demande est beaucoup plus forte que l'offre (de médecins).»

 



L'ouverture de la clinique, annexée à l'ancien Collège de Saint-Césaire transformé en résidence pour personnes âgées, a été retardée à deux reprises en raison de problèmes de construction, dit-on. Elle devrait comprendre quatre médecins à temps complet pour desservir jusqu'à 5000 clients. Le Dr Désormeau promet que les deux autres seront embauchés en cours d'année. «On y travaille», dit-il, reconnaissant que le recrutement n'est pas chose aisée en contexte de pénurie. «C'est qu'il faut offrir aux médecins un environnement où ils ne sont pas forcés d'en donner plus que ce qu'ils veulent faire.»

Une fondation créée pour la clinique

Pour les attirer, les responsables du projet ont fait appel à un financement nouveau genre en créant une fondation qui subventionnera la clinique afin que les médecins n'aient rien à payer, ni loyer, ni frais de roulement. «Les médecins ne veulent pas payer, explique le promoteur Guy Samson. Pour les amener dans la région, on a créé la Fondation du collège santé Desjardins.»

Cette fondation, présidée par Luc Forand, le président du conseil d'administration de la caisse Desjardins de Saint-Césaire, est financée notamment par la caisse, qui s'est engagée à verser 200 000$ pour les cinq premières années, de même que par quatre municipalités: Saint-Césaire, Rougemont, Sainte-Angèle-de-Monnoir et Sainte-Brigide, qui ont versé au total 35 000$ soit à peu près l'équivalent de 5$ par habitant.



Seuls les résidants de ces villes auront accès aux médecins faisant de la prise en charge à la clinique. Les autres devront se contenter du service sans rendez-vous aussi offert à la clinique, de jour et en semaine. Cette situation est conforme à la loi, confirme Marie-Claude Gagnon, du ministère de la Santé du Québec: «C'est légal qu'une fondation puisse financer une clinique et que les services soient dédiés aux contributaires, en autant qu'il n'y ait pas de discrimination pour les cas urgents.»

Des donateurs commerciaux, dont le propriétaire du marché Métro de la ville, auraient aussi contribué à la fondation, et des activités-bénéfices ont été organisées. Il n'a toutefois pas été possible hier de connaître le montant exact donné et les noms de l'ensemble des donateurs.