Matinée calme dans Shefford

À mi-parcours de la campagne électorale fédérale, La Voix de l'Est a effectué, cette semaine, des visites surprise dans les locaux électoraux des candidats de Shefford et de Brome-Missisquoi. Et ce n'était pas la fièvre, ont constaté lors de leur passage les journalistes Cynthia Saint-Hilaire et Marie-France Létourneau.


La fièvre électorale n'a pas atteint les locaux électoraux de la circonscription de Shefford. Le calme régnait, hier matin, lors du passage de La Voix de l'Est.

 



«C'est dommage que vous veniez ce matin, a insisté Line Gingras, coordonnatrice de la campagne de Jean Lambert, candidat conservateur. Toute la semaine, il y a eu plein de bénévoles.» Pourquoi ne sont-ils pas ici, ce matin? «Ce matin, ce sont les commissions, la coiffeuse, explique Mme Gingras. Les bénévoles vont recommencer cet après-midi. Ils prennent ça au sérieux.»

Line Gingras et une autre bénévole s'affairaient à compléter la liste des membres conservateurs qui donneront un coup de main à Élections Canada, le jour du vote. Le directeur de la campagne, Patrick Courtemanche, était aussi présent. Enthousiaste, il a expliqué le fonctionnement du système de pointage de l'organisation.

Pointage technologique

Chaque bénévole a une liste. Il suffit d'appeler chacune des personnes inscrites et entourer le symbole adéquat: le bonhomme sourire pour les partisans, un visage neutre pour les indécis et le bonhomme triste pour ceux qui ne voteront pas bleu. Au bout de chaque nom figure un code à barres. «Le soir, on scanne ce code. Les résultats sont enregistrés au quartier général national du parti, détaille M. Courtemanche. Les conservateurs ont des moyens alors ça permet d'avoir des techniques modernes. À l'élection suivante, on reprend ces résultats pour retracer nos électeurs.»



Où est votre patron, M. Lambert? «Il fait du porte à porte, relate Patrick Courtemanche. On a une réunion de stratégie, le matin et ensuite on ne le revoit pas de la journée. Ici on vote tous pour lui, c'est sur le terrain qu'il doit convaincre les gens.»

Robert Vincent, député bloquiste de Shefford, était aussi absent de son bureau au moment de la visite de La Voix de l'Est. Après des visites d'usines, il s'est rendu au cégep pour rencontrer les étudiants. «Un groupe de jeunes du national est descendu dans Shefford, explique son directeur de campagne, René Marois. Cet après-midi, ils vont faire des téléphones, ici. Et M. Vincent va faire du porte-à-porte.»

Trois téléphonistes effectuaient du pointage, hier matin. Et deux dames s'occupaient de recruter le personnel électoral. Denis Viens et son copain, responsables des pancartes, s'accordaient une pause. Maintenant que celles-ci sont posées, ils doivent s'assurer qu'elles sont droites. Et les deux hommes apposent des affiches sur les poteaux de téléphone.

Au bureau du candidat libéral, Bernard Demers, c'était le calme plat. Mme Rémillard, qui a refusé de mentionner son prénom, étampait les cartes que M. Demers remet aux électeurs absents lors de son porte-à-porte. La dame ignorait où le candidat libéral se trouvait. «Je ne connais pas son agenda», a-t-elle lancé. Et son organisatrice, Gisèle Côté? «Elle est partie faire des commissions.»

Deux autres dames recherchaient des numéros de téléphone qu'elles transmettront à leurs collègues qui font du pointage. L'arrivée des renforts était prévue en après-midi.

Au bureau du Parti vert, personne. La porte était verrouillée. Et le candidat néo-démocrate n'a pas de local.