Des policiers du bureau régional des enquêtes de l'Estrie ont passé une partie de la journée dans les locaux de la rue du Ciel. Lors du passage du journal, en après-midi, trois enquêteurs étaient sur place.
À ce stade de l'enquête, les policiers ne divulguent aucune information aux médias, a indiqué l'agent Louis-Philippe Ruel, porte-parole de la SQ en Estrie.
Une source a fait savoir à La Voix de l'Est que les enquêteurs de la SQ ont rencontré des membres du conseil d'administration de la RARCE.
Le directeur général de la RARCE, Gilles Beauchemin, était absent de son bureau, hier. Joint en fin de journée par le journal, il a affirmé être au courant de la perquisition, mais a dit ignorer ce que les policiers cherchaient. «Je ne sais pas, a-t-il mentionné. Je suis sur la route aujourd'hui (hier). Je vais essayer de le savoir demain (aujourd'hui).»
La RARCE est gérée par les municipalités de Granby, Bromont et Cowansville. En fait, deux conseillers municipaux de chacune de ces villes siègent au sein du conseil d'administration.
L'enquête en cours n'inquiète pas le président de la régie, Serge Dion. «Je n'ai pas de crainte, a-t-il dit. Ça me surprendrait qu'il y ait quelque chose», a ajouté le conseiller municipal à Bromont.
L'homme a refusé de dévoiler ce que les policiers cherchaient et la nature du crime pour lequel ils enquêtent.
«Écoutez, je n'en sais pas plus que vous», a indiqué pour sa part Jacqueline Caron, conseillère municipale à Cowansville et membre du conseil d'administration de la RARCE. Cette dernière s'est dite surprise par la perquisition menée hier.
Elle a confirmé avoir rencontré les enquêteurs, mais a refusé de dévoiler la nature de leur conversation.
Le maire de Granby, Richard Goulet, a lui aussi été informé de la perquisition, mais ne pouvait en dévoiler la nature. «On m'a dit que ça ne concernait aucun des conseillers municipaux des trois villes», a-t-il toutefois indiqué.
«J'ai été mis au courant, mais je n'ai pas beaucoup d'informations, a fait savoir la mairesse de Bromont, Pauline Quinlan. Pour le moment, je ne suis pas en mesure de commenter», a-t-elle ajouté, lors d'une première entrevue téléphonique.
Plus tard, la mairesse a indiqué qu'elle n'émettrait aucun commentaire supplémentaire. «C'est un dossier qui est dans les mains de la Sûreté du Québec et nous n'avons pas de commentaires à faire», a-t-elle dit.
M. Goulet, Mme Quinlan et M. Dion ont tous trois référé La Voix de l'Est au porte-parole de la SQ.
Seul le maire de Cowansville, Arthur Fauteux, ignorait qu'une perquisition était menée. «Vous me l'apprenez», a-t-il lancé, lorsque joint hier.